Description de l’église et visites

Heures d’ouverture :
19 juin au 03 septembre 2023
Du lundi au vendredi
de 11h à 12h (pas de guidage)
de 14h à 15h (visites guidées)

Nous demandons gentiment des dons pour la préservation de notre église historique.

Demandes de visites guidées supplémentaires en dehors des horaires indiqués :
> E-mail: kirchenfuehrungen@ev-kirche-dillenburg.de
Téléphone: +49 (0) 2771 (53 06)
* Les visites sont possible en allemand et en anglais

L’église évangélique de la ville de Dillenburg a plus de 520 ans. La plus vieille partie de cette église est sûrement le chœur qui est entouré d’une magnifique voûte stellaire. Il est probable que cette partie n’eût été utilisée au départ qu’à des fins funéraires. L’église officielle se trouvait à cette époque au sud de Dillenburg dans le petit village de Feldpach. Le chemin était long et de plus en plus des citoyens s’installaient près du château. C’est pourquoi le comte Johann V (Jean V) demanda à l’archevêque de Trèves que l’église paroissiale fût déplacée à Dillenburg. Le 3 juin 1491, elle fut consacrée comme Eglise Saint-Jean. Aujourd’hui, seule la chorale Saint Jean porte encore les traces de ce nom.
La clé de voûte du chœur est travaillée en relief plat en trois parties. Elle représente le lion de Nassau avec les sept bardeaux et fait ainsi référence au comte de Nassau en tant que saint patron de l’église.

La construction de la tour ne fut achevée qu’au début du XVIe siècle. Pendant près de 40 ans, c’était une église catholique. En 1521, Wilhelm der Reiche (Guillaume le riche) rencontra Martin Luther au Reichstag à Worms. Huit ans plus tard, il nomma Heilmann Bruchhausen aumônier de la cour, qui répandit l’enseignement luthérien dans tout le comté.
Très vite, en 1594, la popularité de cette église grandit à tel point qu’il n’y avait pas assez d’espace pour tous les fidèles, et ainsi, sur les longs côtés, deux galeries furent construites, l’une sur l’autre. La troisième galerie sur le flanc de la montagne ne fut ajoutée que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Dans le chœur, également vers le flanc de la montagne, se trouve l’entrée de la tombe princière. Quatre cercueils en fer blanc sont placés dans la pièce couverte de deux voûtes transversales rainurées. En 1680, la crypte fut érigée par le Prince Heinreich von Nassau (1641–1701).
L’épitaphe sur le mur opposé le représente avec sa femme Dorothea Elisabeth (1646–1691). Sur le mur derrière l’autel, un panneau indique l’importance de ce fameux site et comment son influence s’étend bien au-delà des frontières de Nassau. L’inscription dit :

Grabstätte der Nassau-Dillenburger Grafen- und Fürstenfamilie
Hier ruhen die Ahnen des preußischen und holländischen Königshauses, Graf Wilhelm der Reiche, gest. 1559 und
Juliane von Stolberg, gest. 1580, die Eltern Wilhelm des Schweigers, und dessen Bruder Johann VI., gest. 1606

(Sépulcre de la famille des comtes et princes de Nassau-Dillenburg
Ici reposent les ancêtres de la famille royale prussienne et hollandaise, le comte Wilhelm der Reiche (Guillaume le Riche), mourut en 1559 et Juliane von Stolberg, mourut en 1580, les parents de Wilhelm des Schweigers (Guillaume le Silencieux), et son frère Johann VI (Jean VI), moururent en 1606)

Un trésor particulier se trouve dans le chœur. Il s’agit de la pierre tombale en forme de cœur. Le comte Johann IV (Jean IV) fut enterré à Breda en 1475, mais à sa demande, son cœur est resté dans son Dillenburg natal.

Au milieu de la nef se trouve le relief en stuc d’un pélican avec ses quatre jeunes. Cette œuvre sous forme de médaillon date de la dernière décennie du XVIe siècle et porte l’inscription :

Der Herr Christus sprengt uns mit seinem Blut, wie Pelikan seinen Jungen thut.
(Le Seigneur Christ nous asperge de son sang, comme le pélican le fait avec ses jeunes.)

Il y a une salle au-dessus de la nef dans laquelle Johann VI (Jean VI) fonda une école de latin en 1551. Cette salle abrita l’école pendant plus de 200 ans et conduisit à la création du lycée actuel, Wilhelm-von-Oranien-Schule.
L’église fut rénovée en 1989 – 1990. Sur la base des résultats, le restaurateur recommanda la reconstruction de la version baroque, qui est la seule traçable à travers les époques. Ainsi, l’ensemble de la peinture d’intérieur fut restauré à sa forme baroque dans un travail de précision restauratrice. Au cours de la restauration, la paroisse protestante reçut également le buffet d’orgue baroque, qui fut déjà placé à l’église entre 1719 et 1880.

Aujourd’hui, le buffet historique se présente dans toute sa beauté et contient un orgue avec plus de 2800 tuyaux en 46 registres sur 3 claviers, ce qui répond aux plus hautes exigences.

La capacité de l’orgue a été renforcée les années suivantes par d’autres travaux de construction. En 1993, il obtint trois registres supplémentaires et en 1998, l’harmonium de retour fut installé, suivi un an plus tard par l’alignement ainsi que le Wendel-glockenspiel. En 2005, l’orgue a été complété par l’installation d’un registre 32′ sur 45 registres sonores. L’orgue est aujourd’hui l’un des instruments les plus importants et les plus beaux de Hesse. Le 7 octobre 1990, il a été joué pour la première fois pour la gloire de Dieu et pour la joie de l’assemblée, comme le souhaitaient les facteurs d’orgues de l’entreprise Gebr. Oberlinger de Windesheim.

Un portail pointu mène au sous-sol de la tour, couvert d’une voûte d’arête, jusqu’à l’entrée principale de la nef.
Une coupe et un bol pour baptême que le Prince Guillaume (Fürst Wilhelm), enterré dans la tombe latérale, avait offerts  à sa paroisse en 1705, font partie des reliques de l’église. Deux vases de communion et une assiette à pain du XVIIe siècle, offerts par Dorothea Elisabeth, la mère du Prince Wilhelm, sont encore utilisés par la communauté à chaque occasion.

Dans le beffroi, il y a trois grandes cloches en acier qui ont été coulées pour remplacer la cloche livrée pendant la Première Guerre mondiale. C’est une cloche en si bémol, une cloche en ré bémol et une cloche en mi bémol. A côté de ces trois nouvelles cloches, il y a une ancienne cloche en bronze du 16ème siècle qui fait partie du carillon de l’église de la ville. Cette précieuse clochette F de 800 kg a été coulée ici en 1510. Le jeune comte Wilhelm der Reiche (Guillaume le Riche) et sa première épouse Walpurga von Egmont étaient présents à l’inauguration de la vieille „cloche à feu“.

Editeur : Le Conseil paroissial de l’Eglise Evangélique de Dillenburg
Texte révisé par : Ursula Krug-Richter et Renate Schlapbach